Betrieb und Gewerkschaft

14 Uhr 30 Solidarität aus Mulhouse (Frankreich)

28.06.12 - "Ihr Werk in Bochum ist von der Schlieβung bedroht. Mehrere PSA- und GM-Werke in Frankreich sind auch gefährdet : es geht um das PSA-Werk in Aulnay in der Nähe von Paris, Sevelnord in Nordfrankreich, GM in Strasburg, PSA in Rennes. In Spanien soll das PSA-Werk in Madrid schlieβen.

Betrachtet man auch die Zulieferer und die Ausrüster, sind insgesamt Tausend Arbeiter bedroht, auf die Straβe gesetzt zu werden. Das bedeutet Arbeitslosigkeit für die einen. Das bedeutet auch für die anderen, die ihren Job behalten, unerträglicher Produktionsrythmus, immer mehr Flexibilisierung, behinderte oder kranke Kollegen, die eingeschüchtert werden. Das bedeutet auch Lohnstop oder Lohnherabsetzung, immer mehr Druck auf dem Arbeitsplatz bis ein bisschen später erneute Kündigungen kommen. Denn es wird nicht aufhören. Die Krise geht immer weiter.

Aber wir können uns verteidigen. Wir haben die Mittel dazu. Wir machen alles. Ohne uns sind sie nichts. Wir machen nicht nur Autos. In dieser Krisenzeit, werden alle Arbeiter aller Berufen und aller Länder, heute angegriffen oder morgen bedroht.

In der Kfz-Industrie arbeiten wir in großen Werken. Wir haben Kampftraditionen, sowie Solidaritätstraditionen. Unsere Industrie spielt eine wesentliche Rolle in der französischen und deutschen Wirtschaft. Also wenn wir es wollen, können wir unseren Bossen Angst machen und sie zum Rückzug zwingen, wenn wir uns an alle Arbeiter, die von der Krise bedroht sind, richten. Denn wir können alle von der Krise bedrohten Kollegen mit uns fortziehen und uns vereinigen und verbünden. Es sind heute Millionen Arbeitnehmer, die sich isoliert und ohnmächtig fühlen. Für alle Leute, die heute verzweifelt sind, denn sie fürchten, ihren Job zu verlieren, können wir eine Hoffnung vertreten : die Hoffnung, eine Kraft zu werden, den Kopf wieder hochzunehmen und durch einen gemeinsamen Kampf zu gewinnen. Wir haben nichts, sie haben Millionen Euro, aber dieses Geld gehört ihnen nicht : sie haben es gestohlen. Wir sind Millionen, wir sind eine enorme Kraft, wenn wir sie benutzen wollen. Wir machen alles, ihre Autos, aber auch ihre Häuser, ihre Lebensmittel, ihre Kleidung, ihre Socken, ihre Krawatten und ihre Geldscheine. Ohne uns sind sie nichts, und wir können es ihnen fühlen lassen.

GM und PSA sind dazu fähig, sich über die Grenzen hinaus zu einigen, um ihre Firmen immer rentabler zu machen, um immer mehr Geld mit unserem Schweiß und Leid zu machen. Warum wären wir nicht fähig dasselbe zu tun, das heisst sich über ihre Grenzen hinaus zu einigen ? Denn die echte Grenzen, sind diejenigen zwischen Reichen und Armen, zwischen Ausbeutern und Ausgebeuteten.

Von Bochum an, oder Mulhouse, Aulnay oder Straßburg können wir an alle Arbeitnehmer aller Branchen in Europa einen Appell richten, damit sie mit uns vereinigen, um zu sagen : Diese Krise ist nicht unsere Krise, wir weigern uns zu zahlen. Nicht uns, sondern GM, PSA, die Ausbeuter, die Kapitalisten, die Bankier und die Spekulanten, die diese Krise verursacht haben, sollen zahlen. Wir können davon sicher sein, dass wenn wir fähig sind, solch einen Appell ertönen zu lassen, wird er überall in Frankreich, in Deutschland aber auch in Griechenland, in Spanien, in Italien und in England erklingen. Wir werden uns respektieren lassen. So werden wir unsere Jobs verteidigen : wenn wir zeigen, dass wir alle Jobs verteidigen.

Kämpfen wir für jede Arbeitsstelle und lassen wir sie verstehen, dass wenn sie uns nicht hören wollen, werden wir ganz Europa in Brand setzen.

Nein zu der Schließung von GM- oder PSA-Werken !
Ja zu der internationalen Vereinigung der Arbeiter !


Message de travailleurs de PSA-Mulhouse en France à ceux d'Opel Bochum en Allemagne le 28 juin 2012

Camarades,
Votre usine ici à Bochum est menacée de fermeture. Plusieurs usines de PSA et de la GM sont également menacées de fermeture en France: PSA Aulnay, Sevelnord/ France, GM Strasbourg et le site de PSA Rennes qui est également en danger. En Espagne, c'est le site de PSA Madrid qui doit fermer.
Avec les sous-traitants et les équipementiers, ce sont des dizaines de milliers de travailleurs qui risquent d'être jetés à la rue.
Ce sera le chômage pour les uns, mais pour les autres qui restent au travail ce seront les cadences infernales, la flexibilité aggravée, les handicapés et les malades harcelés, les salaires bloqués ou baissés, l'enfer au travail jusqu'à de nouvelles menaces de licenciements un peu plus tard car ça ne s'arrêtera pas là. La crise ne s'arrête pas.
Mais nous avons les moyens de nous défendre. Nous faisons tout. Sans nous, ils ne sont rien, car nous ne faisons pas que des voitures. Dans cette période de crise, ce sont tous les travailleurs de toutes les professions, de tous les niveaux, de tous les métiers et de tous les pays qui sont aujourd'hui attaqués ou menacés demain.
Dans l'automobile nous travaillons dans des sites importants, nous avons des traditions de lutte et de solidarité, nos entreprises, notre métier jouent un rôle central dans l'économie de la France et de l'Allemagne. A partir de là, si nous le voulons, en nous adressant à tous les travailleurs menacés par la crise, nous pouvons nous faire craindre et faire reculer nos patrons. Car nous pouvons entraîner, fédérer, tous ceux que la crise menace ou est en train de jeter à la rue et qui sont des millions mais sont aujourd'hui isolés et impuissants. Nous pouvons représenter pour tous les désespérés dont la crise menace de ruiner la vie, un espoir de devenir une force, de relever la tête et de gagner par une lutte commune. Nous n'avons rien, ils ont des millions, mais les millions qu'ils nous ont volé, et nous, nous sommes des millions, nous sommes une force énorme si nous voulons nous en servir. Nous faisons tout, leurs voitures, mais aussi leurs maisons, leur nourriture, leurs vêtements jusqu'à leurs chaussettes ou leurs cravates et même leurs billets de banque. Sans nous ils ne sont rien, et nous pouvons le leur faire sentir.

GM et PSA sont capables de s'unir par dessus les frontières pour rentabiliser leurs entreprises, faire encore plus d'argent avec notre sueur et notre souffrance. Pourquoi ne serions-nous pas capables nous aussi de faire la même chose par dessus leurs frontières, car les vraies frontières qui nous séparent sont celles qui séparent les riches et les pauvres, les exploiteurs et les exploités.

Soyon sûrs que si nous sommes capables de faire entendre depuis Bochum ou Mulhouse ou Aulnay ou encore Strasbourg un tel appel à tous les travailleurs d'Europe à s'unir autour de nous, les travailleurs de l'automobile, pour refuser de payer la crise, pour la faire payer à GM, PSA, aux exploiteurs, à tous les capitalistes, jusqu'aux banquiers et aux spéculateurs, soyons sûrs que nous serons entendus dans tous les coins de France ou d'Allemagne mais aussi jusqu'en Grèce ou en Espagne, en Italie ou en Angleterre et plus loin encore. Nous nous ferons craindre et respecter. C'est comme ça que nous défendrons notre emploi. En faisant comprendre que nous défendons tous les emplois.

Alors battons-nous pour chaque poste de travail en leur faisant comprendre que s'ils ne veulent pas nous entendre nous mettrons le feu à toute l'Europe.
Non à la fermeture d’usines de la GM ou de PSA !
Union internationale des travailleurs !